Coffrets services photo

31 mars 2009

 

L'un des quatre coffrets Photo-Boutik permettant la vente de services photo créatifs

L'un des quatre coffrets Photo-Boutik permettant la vente de services photo créatifs

Le fait

Fnac commercialise depuis octobre 2008 une série de coffrets de services photo sous les titres « Emotion »,  « Panoramique », « Découverte » et « Objets duo ». Positionnés respectivement à 99, 89, 49 et 34 euros, ces quatre coffrets Photo-Boutik créé par Eric Jovet (ex Fnac / ex Foci) déclinent chacun plusieurs produits photos créatifs que les consommateurs pourront obtenir à partir de leurs propres clichés. Au dos des coffrets des exemples sont proposés tandis qu’un livret intérieur présente les produits photo auxquels donne droit l’achat du coffret, en indiquant la marche à suivre pour les obtenir : impression sur toile, laminage sur bois, portrait à effets (peinture, fusain, aquarelle, Pop Art, …), mugs, magnets…etc. Ces services sont gérés en direct par Photo-Boutik/La centrale de l’image via les services de TNT Express France. Désormais Eric Jovet s’adressent aux photospécialistes qui disposent d’un comptoir traditionnel avec des coffrets Photo Boutik créés spécialement pour eux (voir article sur deco.fr en cliquant ici).

Décryptage

Face à l’extrême diversité de l’offre de services photo la nécessité d’une mise en situation clarifiée s’impose. Celle-ci est efficacement réalisée sur Internet (à coût marginal) ce qui explique en partie le poids croissant représenté par ce canal de distribution en France (évalué à 25 % des travaux photo en volume en 2008 selon GfK).

Si l’on excepte les listes ou tableaux tarifaires repoussants, la seule alternative en magasin consiste à démontrer visuellement l’offre : soit en présentant physiquement les résultats photographiques dans un environnement adapté (option choisie par les nouveaux concepts d’espaces photoservice.com ou les magasins Fuji Print Shop), soit par une solution merchandising. Ces coffrets répondent idéalement à cette seconde option, en présentant l’avantage d’être compact (format 15 x 15 cm d’à peine 15 mm d’épaisseur), qualitatifs, faciles à faire mettre en place en magasin (y compris dans les commerces de proximité autour du magasin photo pour « ratisser » la clientèle !), faciles à offrir tout en préservant le désir de co-production des consommateurs. L’atout du prépaiement s’ajoute évidemment à celui de la pertinence commerciale.


Sondage SmartBox

31 mars 2009

Suite au sondage de la semaine dernière sur la nouvelle proposition SmartBox pour une prestation de portrait à 120 TTC prix public (rémunérée 84 euros au photographe), intégrée au futur coffret « Jeune et Future maman », vous avez été 51 à donner votre avis :

53 % accepteraient en adaptant leur prestation

21 % accepteraient en considérant l’offre intéressante

16 % accepteraient en déplorant la faible rémunération

10 % refuseraient pour une question d’image.

Se dégage donc un consensus positif autour de cette formule, en dépit d’une rémunération nette très faible. Une bonne posture si l’on en croit une étude de TNS Financial pour ValueLink dédiées aux cartes-cadeaux, dans laquelle on apprend qu’en 2004, 55 % des consommateurs ont dépensé plus que la valeur nominale de leur carte-cadeau. Pour les photographes partenaires, il s’agit donc d’une part de différencier leur prestation coffret-cadeau de celle pratiquée habituellement (en simplifiant tout en veillant à la pleine satisfaction de la jeune mère) et d’autre part de la séduire par une proposition additionnelle qui permettra une reconstitution de la marge (agrandissement encadré, sauvegarde sur DVD, album making-off, etc.). 


Reconnaissance d’images

31 mars 2009

logo-pixazza1

Le fait

Google vient de racheter pour près de six millions de dollars une société californienne Pixazza spécialisée dans la reconnaissance d’images. L’enjeu : pouvoir indexer les contenus des images du Web automatiquement afin de permettre la publication de liens sponsorisés à partir d’une image (ou d’une portion d’image). Pour Bob Lisbonne, l’un des créateurs de l’entreprise, « Pixazza espère réaliser avec les images ce que Google AdSense* a fait avec les pages web ». Lire l’article du Wall Street Journal consacré au modèle économique de Pixazza  (cliquer ici)

Le décryptage

Une nouvelle économie de l’image est en train de naître où la valeur sera créée par la reconnaissance des contenus représentés. Cette véritable « frontière » bouleversera les usages de la photographie en rendant possible leur indexation automatique, nécessité première pour être retrouvées et être mise en relation avec d’autres images ou informations. Cette étape sera d’autant plus vite franchie que les enjeux économiques sous-tendus sont importants comme la dernière acquisition de Google permet de l’envisager. La convergence fera le reste à l’exemple de ce que nos appareils nous offrent aujourd’hui : détection des visages permettant une mise au point intelligente et un traitement numérique optimal pour basculer demain sur l’identification immédiate des personnages, hyper-résolution permettant de lire les détails d’une photographie afin d’en extraire les indices signifiants, géopositionnement, détection 3D, … autant de fonctionnalités qui se banalisent sur nos appareils (sans que nous en mesurions toujours la portée). C’est ce qui fait dire à André Rouillé, rédacteur en chef de ParisArt —non sans gravité—, dans son éditorial du 12 mars dernier, que la photographie est passée à une époque de la détection lui laissant craindre à une « défaite des images » dans son mode traditionnel, celui de la représentation. Il appartient donc aux photographes, héritiers de cette culture de la représentation, de bien savoir comment il pourront profiter de cette technologie de la détection afin de la mettre au service de leurs intérêts plutôt qu’elle ne les aliène.

 

(*) Google AdSense : régie publicitaire de Google qui assure la commercialisation de la publicité contextuelle et des liens sponsorisés placés sur les pages des sites Internet.


Indicateurs avancés

31 mars 2009

Tirages photo numériques : poids des solutions aux Etats-Unis (sur douze mois courants)

Tirages photo numériques : poids des solutions aux Etats-Unis (sur 12 mois courants à fin janvier 2008 et 2009)

Le fait

Le marché des tirages numériques aux Etats-Unis est en progression de 6% sur le mois de janvier 2009 (source PMA). En captant près d’un tiers des photos tirées, Internet dépassera dès le premier semestre l’impression domestique en volume Outre Altantique. Pourtant les magasins gardent la main sur le tirage et l’impression des photos en conservant 50 % de parts de marché, qu’il s’agisse de tirage 1H en minilab, de retrait classique, de retrait de commandes Internet ou d’impression sur borne.

 Le décryptage

Si l’on estime le décalage entre les Etats-Unis et la France à douze mois, cette situation devrait être la nôtre en fin d’année. Fait notable la stabilisation du poids des minilabs (+ 5 %) et des bornes (+ 3 %) rendant pertinent l’exploitation de drylab (minilabs thermiques ou jet d’encre) moins productifs, mais plus rentables (entretien quasi-nul, compétence réduite, prix d’achat plus faible) et plus polyvalents que les minilabs argentiques. Comme en France le recul du tirage à la maison se poursuit aux USA (- 4 %)  attestant de l’arbitrage des consommatrices américaines  (dépositaires comme chez nous de la mémoire familiale) pour les solutions les plus sures sur le plan de la qualité, les plus simples et économiques et surtout les moins chronophages. Le tirage en ligne est plébiscité (+ 21 %) confirmant la maturité numérique des américains dont plus de 55 % des foyers sont connectés haut débit.

 (*) Traduction des légendes du graphique (de gauche à droite) : Impression domestique / Commande en ligne / Commande en ligne avec retrait en magasin / Traitement en minilab / Impression instantanée sur borne / Autres moyens de tirage.


Disruption

24 mars 2009

free

Le fait

Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine américain Wired et inventeur du concept de Longue traîne (The Long Tail*) se prépare à publier un ouvrage intitulé « Free ». Hors des ressources publicitaires habituelles, il  tente d’y expliquer le modèle économique de la gratuité, phénomène aussi disruptif que celui de La Longue Traîne. Ce visionnaire décrit quatre modèles de gratuité :

– Le « Freemium » : c’est le cas lorsqu’une infime partie des consommateurs paient un service premium pour disposer de fonctionnalités supérieures (c’est le cas de flickr Pro). Chris Anderson estime qu’il suffit que 1% des consommateurs paient le service premium pour que la gratuité soit offerte à 99% des autres utilisateurs.

– La subvention croisée : c’est le modèle économique de la téléphonie aujourd’hui où le terminal est (quasi) gratuit  afin d’inciter le consommateur à acheter une prestation ou un service payant (abonnement, téléchargement, contenus, etc.).

– La distribution à coût marginal nul : modèle applicable aux téléchargements gratuits (de logiciels, morceaux musicaux, livres et contenus de toute nature). Pourquoi faire payer si les coûts de distribution sont nuls et que l’objectif est de se faire connaître massivement ?

– Le don : modèle économique dont la dynamique s’appuie sur une communauté de contributeurs bénévoles. Leur but : faire avancer la connaissance (encyclopédie comme wikipedia) ou l’innovation (logiciels libres comme Linux), là où les modèles payants seraient contre-productifs (manque de rentabilité, guerre concurrentielle…).

(*) The long Tail : En octobre 2004, Anderson décrit les effets de cette longue traîne, ou longue queue, sur les modèles économiques présents et futurs. Il pense que les produits qui sont l’objet d’une faible demande, ou qui n’ont qu’un faible volume de vente, peuvent collectivement représenter une part de marché égale ou supérieure à celle des best-sellers, si les canaux de distribution peuvent proposer assez de choix. La longue traîne est un marché potentiel, rendu accessible par les possibilités d’Internet (d’après Wikipedia)

Décryptage

Le modèle de la gratuité, comme celui des Creatives Commons (licences libres pour les œuvres) constituent deux concepts en rupture avec la culture des photographes et a fortiori du monde du commerce. Il est difficile de les penser, en faisant table rase sur les raisonnements bien huilés du monde payant. Les modèles gratuits n’en sont pas moins marchands. Il convient d’imaginer  que ces modèles ne sont pas des utopies (penser à Google pour vous en convaincre), mais qu’ils participent à la création d’un nouveau monde d’échanges où les richesses ne se créent pas selon les mêmes modalités. La contribution de centaines de milliers de rédacteurs de Wikipedia qui ont créé en quelques années la plus grande base encyclopédique jamais imaginée profite à la richesse du monde et à l’efficacité de tous. Faudrait-il y rajouter un chiffre d’affaires à dix chiffres pour crédibiliser cette extraordinaire réalisation et rassurer les tenants de l’ancienne économie ?  Ou préférer l’immobilisme afin d’éviter la dérégulation introduites par les nouveaux modèles collaboratifs ? (La loi Hadopi, destinée à protéger légitimement les droits de diffusion sur Internet, illustre ce décalage entre la réalité des consommateurs qui inventent de nouvelles formes de consommation et les conditions de sauvegarde des industries culturelles — majors du disques mais aussi agences photo sont concernées—).

Pour Chris Anderson, il faut trouver le moyen d’utiliser la gratuité comme forme de marketing afin de monétiser sa célébrité, sa popularité.  Evidemment, sur Internet son livre sera gratuit, le buzz autour de son ouvrage faisant le reste en librairie !


GNPP : un réseau « peer-to-peer* » !

24 mars 2009

sondage

« Seriez-vous prêts à partager vos meilleures pratiques au sein du GNPP ?» : telle était la question posée dans notre sondage du 3 mars 2009. Sur un nombre de votants réduits à 67, l’immense majorité d’entre-vous (70 %) se déclare « prêts à partager les astuces et pratiques qui les ont conduit au succès ».  Un quart des votants sont prêts à partager des pratiques commerciales vertueuses tout en conservant certains de leurs secrets. Enfin, 4 % estiment que leurs bonnes pratiques constituent des actifs intransmissibles, y compris aux membres du groupement.

Le partage des meilleures pratiques et les attitudes collaboratives ne datent d’Internet, même si ce medium facilite les échanges. Les organisations professionnelles, et particulièrement les actions du GNPP (congrès, réunion, colloques…) facilitent depuis plusieurs décennies ces échanges « peer-to-peer* » et l’on retrouve cette dynamique dans les stages de formation organisés par l’Afmp. Formés par leurs pairs, les photographes GNPP mettent en commun leurs expériences pour maîtriser un savoir-faire et aller plus loin. Un mode collaboratif avant la lettre.

Reste que demain ne peut s’imaginer que dans la créolisation des pratiques, l’ouverture à de nouveaux clients et interlocuteurs et qu’en tout état de cause la consanguinité assure à toute communauté professionnelle un avenir aussi prometteur que celui des vieilles familles aristocratiques. Les professionnels doivent partager avec leurs homologues et partager en général, c’est ce que rappelle Alain Bosetti, co-fondateur de Place des Réseaux dont le rôle est de promouvoir les bonnes pratiques en matière de développement de réseau. Son credo : rompre l’isolement, adopter les comportements empathiques et contribuer au réseau auquel on appartient. Car donner est une condition pour recevoir. Ecoutez-le lors d’une interview recueillie à Dijon en mai 2008 (en cliquant ici).

(*) Peer-to-peer ou P2P : Anglissisme repris ici pour signifier réseau d’échanges pair-à-pair. Une métaphore pour mettre en valeur la puissance potentielle de l’intelligence collective qui peut être mise à profit pour développer le business des membres du réseau GNPP.

Coffrets cadeaux : appel à commentaires

24 mars 2009

 

wonderbox-723En complément du Décryptage paru dans notre lettre du 7 mars sous le titre « Coffret-cadeau photo » qui évoquait la commercialisation d’une offre de portrait « Future et jeune maman » chez WonderBox, nous ne saurions trop vous inviter à lire l’article de Dominique Héry paru dans le n°1669 daté janvier 2009 du Photographe, lequel nous avait permis de découvrir cette offre commerciale. Il apporte des précisions supplémentaires sur l’offre évoquée et la manière dont la photographe parisienne Eloa Martinez (membre de l’UPC) l’utilise.

Depuis cet article l’offre WonderBox évolue, en se déclinant pour la fête des mères, au prix de seulement 120 euros (au lieu de 149 euros pour le coffret précédent). Du coup la rémunération nette du photographe tombe à 84 TTC soit 69 euros nets. Une proposition que les photographes sélectionnés par WonderBox auront à accepter… ou à décliner. Dans la balance, 3 000 points de distribution coffrets cadeaux en France (dont la plupart en grande distribution), qui peuvent permettre d’espérer la vente de cinq à dix portraits par mois chez les photographes partenaires… Envoyez vos commentaires et exprimez-vous dans le sondage ci-dessous. Vos contributions aideront vos collègues à faire le choix de suivre… ou pas !

 

 


Commerce tactile

17 mars 2009

microsoft-surface

Le fait

La table tactile Microsoft Surface fera son entrée sur le marché français dans quelques mois. Il s’agit d’une table dont la surface de 30 pouces (76 cm) interagit avec les mouvements de la main ou les objets posés dessus grâce à un dispositif tactile utilisant une caméra infrarouge intégrée (alternative à une surface tactile traditionnelle plus fragile comme celle de nos téléphones). Cet équipement devrait envahir notre quotidien dans les prochaines années, dans un premier temps dans les réseaux de distribution à forte valeur ajoutée compte tenu de son prix (10 000 dollars aux Etats-Unis)  : il été présenté pour la première fois début mars dans l’univers photo lors de la PMA sur le stand DNP Fotolusio. L’applicatif présenté à Las Vegas était destiné à faciliter la gestion des photos, leur impression et la création d’albums.

 

Le décryptage

Les interfaces homme-machine restent le talon d’Achille des dispositifs self-service, et notamment des bornes. Comment offrir une profusion de services sans augmenter la complexité du processus de commande, tout en réduisant le nombre de clics ? Si les approches « techniciennes » des premières  bornes de commandes de tirages (ce qui remonte à la PMA 1998 de Londres !) ont laissé place à des modalités de commande plus agréables et très interactives, l’instinctivité tant vantée n’est pas encore de ce monde (comptez le nombre de clics avant d’obtenir une image précise sur la borne de votre magasin…). Microsoft Surface tend à réintroduire la gestuelle naturelle pour la commande d’un agrandissement, la mise en page de photos ou leur sauvegarde… Tout en profitant des avantages procurés par les dispositifs sans fil (Bluetooth,WiFi, RFID) intégrés aux équipements de prise de vue (mobile, appareil photo…) et aux futurs dispositifs de paiement (m-paiement par mobile, carte prépayée à puce rfid). En outre, Surface de Microsoft constituera une excellente solution pour scénographier les services numériques (par définition dématérialisés) et augmenter le trafic magasin des points de vente qui l’accueilleront.

 


Géolocalisation généralisée

17 mars 2009

  

 

Nuage de photographies géotaguées sur GoogleEarth

Nuage de photographies géotaguées sur GoogleEarth

Le fait

Sony propose pour la première fois sur un caméscope, le HDR-XR520,  un dispositif GPS qui assurera la géolocalisation des images enregistrées. Après transfert sur leur ordinateur les consommateurs pourront voir leurs images se positionner sur une carte (GoogleMaps) et revivre (et partager) leur voyage. Après le GPS miniature diffusé par la marque depuis deux ans (dont le succès fut très relatif), Sony donne la priorité à la géolocalisation des images vidéo, arguant que le voyage constitue la seconde motivation à l’achat d’un camescope (après la naissance qui reste en première position). Cette annonce intervient au moment même où les smartphones intégrant des fonctions GPS s’invitent dans le débat en risquant de rendre obsolètes les systèmes de géolocalisation intégrés aux appareils photo : le téléphone que vous portez dans votre poche se charge d’enregistrer les données géographiques au cours de vos séances de prise de vue. Une simple synchronisation suffira ensuite à renseigner le fichier Exif de vos images qui pourront ainsi se positionner automatiquement sur une carte comme la majorité des sites de partage de photos le proposent déjà.

 

Le décryptage

Interrogés en 1998, les services marketing de Kodak n’ignoraient rien des préférences des consommateurs concernant les informations (on parle aujourd’hui de métadonnées) que ceux-ci auraient souhaité voir associées à chacune de leurs photographies :

1 – Le nom des personnes représentées.

2 – Le lieu de prise de vue.

3 – La date de prise de vue.

Nous n’ignorons pas que le troisième point est une donnée désormais toujours associée aux photos numériques. La préférence n° 2 — celle qui nous concerne aujourd’hui, la géolocalisation—, risque d’être résolue rapidement sans intégration de GPS à l’intérieur des appareils. Enfin, le premier point (le plus délicat et de loin) est également en passe d’être réglée techniquement : la nouvelle génération de Lumix (TZ6, TZ7, FX 550 et GH1) offrent la reconnaissance faciale permettant à l’appareil d’optimiser la mise au point sur le portrait présélectionné par le photographe. La phase suivante ne tardera pas à arriver (deux ans peut-être ?), permettant à l’appareil de taguer automatiquement le nom des personnes « connues par l’appareil » au moment de la prise de vue.

Nous sommes loin des préoccupations de la photo sociale me direz-vous ? Pas tant que cela. La nécessité d’inscrire les images professionnelles dans un flux d’images (qui pourront être réutilisées à loisirs par les sujets donc vos clients !)… impose d’apporter une nouvelle valeur ajoutée autour des métadonnées  (dont la première d’entre-elle est, rappelons-le, votre nom d’auteur !). Ces informations permettront de rester en lien avec vos images (recherche, utilisations futures), et par ce moyen d’être en contact avec des milliers d’internautes. Une condition pour s’assurer une visibilité maximale sur le Web. Quand le bénéfice du consommateur rejoint votre intérêt, pourquoi s’en priver !

 

(*) Tag : information associée à une photo ou tout document numérique.


Nouveaux modes de diffusion

17 mars 2009

logo-atelier-black2Le fait

L’écran s’est imposé en moins de six ans comme la norme de visualisation des photographies au détriment du support papier provoquant une transformation rapide du modèle économique sur lequel l’activité photo reposait. Les nouveaux modes de diffusion des images font désormais majoritairement appel à l’Internet : demain, les réseaux mobiles prendront le relais avec une puissance de frappe encore inconnue à ce jour.

Le décryptage

Pour les photographes, il s’agit d’opportunités à saisir, constituant autant de leviers de croissance pour les années à venir. A condition d’adapter la production et les méthodes de commercialisation aux nouveaux modes de diffusion. Il s’agit de prendre une place sur le marché des contenus dont les besoins seront considérables : films courts en vidéo, petites œuvres multimedia (diaporamas créatifs), valorisation numérique des archives, infrastructures de diffusion des photos… autant de sujets abordés dans l’Atelier « Sortons du cadre ! » organisé par photographie.com au cours du Nikon Pro Tour 2009 (voir la vidéo de la conférence en cliquant ici – attention, version intégrale d’une heure !). Désormais, l’Atelier s’installe à la Maison Européenne de la photographie à Paris à raison d’un rendez-vous mensuel. Le 26 mars, il sera question d’  « Archives vivantes » une source de valeur souvent sous-estimée : rendez-vous le 26 mars à 10 heures à la MEP, 82 rue François Miron, 75004 Paris (Métro Saint-Paul).

Pour autant, dans cette effervescence numérique le support papier ne sera pas oublié. Ses qualités aptiques et optiques, sa matérialité et sa permanence, la culture millénaire du papier lui donne des atouts qu’il est désormais important de remettre en scène en tenant compte de ce nouvel environnement numérique : grand format, ultra-qualité, statut inédit du tirage limité, durabilité… sont autant d’atouts sur lesquels le marché du tirage se développe et particulièrement autour de la photo d’art. Les sites de vente de tirages photographiques sont les premiers à profiter de cette manne et du désir du grand public de s’approprier le fragment « sacré » de l’œuvre d’un photographe. Un modèle économique dont les photographes doivent également savoir profiter, pour augmenter leur chiffre d’affaires et leur visibilité.