Pikeo.com interrompt son service

28 février 2011

Le site de partage de photos du groupe Orange ferme en avril. Les images non récupérées seront donc effacées. Est-ce un exemple à donner alors que le Cloud est présenté comme la future norme de conservation de nos données personnelles ?

Le fait

Pikeo.com,  le site du groupe Orange, qui offrait un service gratuit d’hébergement et de partage de photos depuis 2006, a annoncé la fermeture prochaine de son service. Les 500 000 utilisateurs du site sont invités à récupérer leurs précieuses images (en pleine résolution avec leurs tags) avant fin avril, date à partir de laquelle celles-ci seront tout simplement effacées des serveurs. Cet événement traduit le recentrage d’Orange sur son offre cœur, tout en prenant acte du retard pris par pikeo.com en termes de fonctionnalités et d’audience face aux poids lourds du secteur tel que flickr.

Le décryptage

Après Yahoo et son site Yahoo! Photo en 2007, Orange se voit obligé de faire disparaître des millions de photos des clients Pikeo qui négligeront de les récupérer. A la différence de son homologue, qui à l’époque offrait le choix de « déverser » automatiquement  les photos vers flickr, Orange n’offre à ce jour aucune proposition de transfert vers un site d’hébergement partenaire. Ce second événement autour d’un site photographique adossé à un leader mondial de l’Internet reste symptomatique de la fragilité de la continuité de services sur les sites de partage. Un paradoxe au moment où le Cloud est présenté comme la future norme de préservation de nos données personnelles (et professionnelles). Il est symptomatique de constater qu’aucun type de service ne peut aujourd’hui s’inscrire dans une logique de pérennité sur le web tant sa continuité est totalement dépendante de sa profitabilité immédiate (ou de la stratégie de l’entreprise qui l’héberge). A l’échelle du web, dix ans est un siècle, ce qui obligera à trouver des solutions techniques et juridiques innovantes (et économes) pour faire face aux défis de la conservation des photos numériques. Seul hic, la réflexion doit intégrer la disparition potentielle des entreprises chargées de préserver nos données ! (sauf à considérer qu’une photo partagée est une photo préservée par la redondance des sauvegardes dont elle fera l’objet). En attendant les consommateurs restent très méfiants_ et la stratégie des plus grandes entreprise leur donne raison !—  face aux solutions de préservation déportées comme le révèle les chiffres du baromètre API/Ipsos 2010. Dans ce contexte, le marché des disques durs externes se porte bien (+ 18 % en volume en 2010 selon GfK)  en dépit des redevances qui le plombent !


Interview de Jeff Guilbault de Getty Images

28 février 2011

Jeff Guilbault, directeur des ventes de Getty Images en France : "Getty a commercialisé 23 millions d'images en 2010".

 

Le marché des contenus numériques, dont la photographie fait partie, se développe à travers des plateformes de vente en ligne dont Getty Images reste l’emblématique leader depuis plus de quinze ans. Souvent accusé par les photographes d’avoir affaibli les agences françaises, puis avoir conduit le marché de la photo d’illustration sur la voie d’une dérégulation totale en introduisant la photo « low cost » via le « Libres de droit », Getty Images est aussi l’entreprise qui par sa stratégie planétaire définit le marché de l’image de demain. C’est aussi l’entreprise qui emploie le plus important contingent de photographes professionnels à travers le monde. Vision de ce marché qui explose, avec un homme clé de l’entreprise, Jeff Guilbault, directeur des ventes de Getty Images en France.

Que représente Getty Images en 2011 ?

Les derniers chiffres publics concernant Getty Images remontent à 2007, car depuis la rachat de l’entreprise par le fond d’investissement Hellman & Friedman ces chiffres restent confidentiels. En 2007, lorsque le groupe était coté en bourse et avait obligation de communiquer ses données financières, Getty Images générait un CA de 850 millions de dollars (sur un marché mondial BtoB évalué à 2,3 milliards de dollars cette année là). Depuis cette époque, notre croissance mondiale est essentiellement portée par les volumes avec une explosion des usages professionnels. Si l’ADN de Getty reste la photographie vendue à des usagers professionnels, notre univers s’est étendu depuis dix ans à tous les contenus numériques, visuels et maintenant audio. D’ailleurs la vidéo prend une part de plus en plus forte dans notre activité.

Qui sont vos clients ?

Notre clientèle est diversifiée. Nous avons trois grands débouchés en matière de clientèle : les agences de publicité et de communication, le corporate, c’est-à-dire les entreprises en direct et les médias au sens large (presse papier/en ligne, groupes audiovisuels, éditeurs papier et web). Nous sommes portés aujourd’hui par les développements numériques chez nos clients… ça bouleverse énormément la façon dont ils se servent de nos contenus.

Poussés par la consommation des photos « low cost », les plates-formes de distribution ne sont-elles pas en train de tirer le marché vers la bas ?

On aurait pu le craindre, ce que l’on constate c’est que c’est exactement le contraire. Ce que l’on observe c’est que l’introduction d’une offre « low cost » sur un marché, quel qu’il soit, se traduit toujours par une explosion de la demande et une bipolarisation du business : d’un côté des photos à prix abordable de l’autre des photos non reproductibles dont la valeur augmente considérablement. Il nous semble que la règle est de reconnaître que ce marché est en expansion en termes de valeur — et donc de l’accepter et l’accompagner plutôt que de résister— et de constater que le marché est devenu global. Ce n’est pas un scoop, mais aujourd’hui il faut avoir une dimension internationale. Pour vous donner une idée sur le secteur photo, sachez qu’en 2005 Getty avait 200 000 clients pour 1,3 million d’images vendues; en 2010 nous avons servis 1,3 million de clients et commercialisés 23 millions d’images ! Au global, notre chiffre d’affaire progresse.

Mais ce phénomène ne provoque-t’il pas une baisse considérable du prix moyen des images… ?

Pour vous donner une échelle qui illustre cette bipolarisation et que le prix moyen a de moins en moins de sens sur notre marché … aujourd’hui vous pouvez acheter une image chez nous de 22 centimes d’euros à quinze millions de dollars… Alors parle-t-on du prix d’une image au sein d’un abonnement, ou parle-t-on d’un portrait de célébrité en exclusivité mondiale ?

Mais l’usage des forfaits n’a t’il pas eu des effets pervers sur le marché ?

Nous n’avons jamais eu pour vision d’en faire un modèle dominant, voire unique. Ce n’est pas notre vision aujourd’hui, par contre ce que l’on constate c’est qu’avec ces nouvelles utilisations de contenus,  il y a une arrivée exponentielle de nouveaux clients qui traditionnellement n’achetaient jamais de photos. Le numérique le leur permet aujourd’hui ; je pense aux micro-entreprises, voire aux auto-entrepreneurs, que  les américains appellent les « prosumers », à mi-chemin entre le professionnel et le consommateur. On n’est pas sur du BtoB, pas du BtoC, mais du BtoProsumers : quelqu’un qui peut payer pour du contenu. C’est ce public qui est visé avec ces offres d’abonnement accessibles, pour des contenus de qualité, simples à obtenir à un tarif abordable. L’objet des forfaits c’est bien de répondre à de nouveaux besoins, pour de nouveaux consommateurs…

A qui faites-vous appel pour produire les photos que vous commercialisez ? .

Nous avons aujourd’hui 80 000 partenaires/contributeurs qui alimentent nos bases de photos, de la grande agence (type l’AFP avec plusieurs centaines de professionnels), jusqu’au collectif de photographes, voire certains spécialistes indépendants. C’est un entonnoir inversé avec de plus en plus de partenaires.

Nous faisons essentiellement appel à trois types de contributeurs dans le monde : entre 400 et 500 salariés de Getty ; des photographes pigistes exclusifs (« stringers » rémunérés en fonction des ventes- ndlr) et des photographes contributeurs non exclusifs. Les trois sont très complémentaires. Ainsi notre partenariat avec Flickr nous a permis de développer une collection parfaite d’images fraîches, décalées, différentes de ce que nous continuons de produire nous mêmes. Notre rôle est de permettre à un nouveau type d’auteurs d’en tirer des revenus avec une diffusion internationale. C’est un partenariat que nous avons signé il y a maintenant deux ans, et on y trouve une qualité d’images incroyable. Comme Flickr, nous sommes vraiment très contents de cet accord. Du côté de l’AFP, l’accord mondial passé il y a cinq ans nous permet de partager la production à l’international, AFP et Getty ayant chacun des photographes dans des régions complémentaires. Il s’agit d’un partenariat de co-production et mais aussi de co-distribution : l’AFP distribue une partie de nos photos d’actualités en France, et l’inverse dans le monde.

Les photographes profitent-ils vraiment du modèle économique que vous soutenez ?

Je veux bien croire que parmi les photographes traditionnels qui sont sur le secteur depuis plusieurs décennies, tous ne s’y retrouvent pas.  Par contre si vous regardez cela de façon beaucoup plus large, un nombre croissant de photographes et vidéastes qui produisent un travail de qualité — comme des photographes salariés de Getty mais aussi des contributeurs flickr — font le constat que même si certaines images « de tapis rouges » valent trois fois moins qu’il y a dix ans, à la fin de l’année leur relevé a doublé grâce à la distribution internationale.

On en revient à ce constat que l’explosion du nombre d’images consommées par les professionnels représente une formidable opportunité pour les agences photo comme la nôtre, mais également pour les photographes installés et les nouveaux entrants. Ces derniers nous apportent des contenus incroyables que nos clients adorent. On a bien un rôle de médiateur, un rôle de mise en contact  entre cette nouvelle offre et cette nouvelle consommation.

… mais si les usagers professionnels ne veulent pas débourser un centime ?

Il y a c’est vrai un vrai travail de pédagogie à poursuivre. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit pas d’un manque à gagner, puisque l’habitude était d’utiliser des images sans payer de droits d’auteur !  On le prend donc comme une opportunité. Qui dit utilisation d’image, dit opportunité de rendre cette utilisation légale. Donc il y a ce travail de sensibilisation des professionnels aux droits d’auteurs qui sera renforcé dès cette année. En passant par une offre légale (comme les forfaits) qui rencontre ce type de besoins et de budget…  Pour les sites Internet, c’est beaucoup plus direct. On a  des solutions technologiques (moteur de recherche PicScout -ndlr) qui nous permettent 24H/24 d’identifier sur les sites du monde entier l’utilisation de nos contenus. C’est un plus, car on peut trouver des utilisations qui n’ont pas donné lieu à une cession de droits d’auteur. Il suffit dès lors de solliciter les professionnels qui sont derrière ces sites. Cette légalisation de l’utilisation illicite  (intentionnelles ou accidentelles) d’images est un relai de croissance extrêmement précieux pour notre groupe.

Comment les pratiques professionnelles évoluent-elles ?

Ce que nous voyons, c’est que le quotidien des photographes bouge très vite. Les photographes qui ont pris l’opportunité d’être sur un événement unique ont le réflexe de doubler en photo et en vidéo.  Quand on a la chance d’être au bon moment au bon endroit, de plus en plus de nos photographes doublent en photo et vidéo. Quand on dit explosion de la consommation de contenus en ligne, ça va de pair avec une consommation plurimédia, de la photo certes, mais aussi de la vidéo et aussi de la photo associée à la vidéo. Ces packs multimédia associent donc photo, vidéo et audio… Ce sont autant de nouveaux leviers de croissance.


2010, année de tous les records

1 février 2011

Les ventes d’appareils photo ont dépassé la barre des 5,6 millions de pièces (+5%) en France, constituant un nouveau record historique. La valeur elle est en repli (-4,7 %). Source GfK en milliers d'unités.

Le fait

GfK a présenté le 26 janvier le bilan des ventes de l’année 2010 sur le secteur de la photo en France. Le paneliste fait une nouvelle fois état d’un nouveau record des ventes en volume. Les bonnes surprises s’appliquent aux compacts dont les ventes ont progressé de +4,5 % et aux bridges, qui terminent finalement l’année en situation étale ! A noter que ce plébiscite pour les dispositifs de prise de vue (il faut ajouter à ce bilan photo, celui des ventes plus de 20 millions de mobiles à dispositif de capture intégré) s’accompagne d’un pic historique de ventes de téléviseurs (8,5 millions de pièces) et de cartouches d’impression (55 millions de pièces), toujours selon GfK.

Le décryptage

L’appétit photographique n’a jamais été aussi fort dans la population française et les photospécialistes ne peuvent que se réjouir d’une situation aussi favorable malgré l ‘érosion des prix qui sape la profitabilité des circuits de distribution. Pour les photospécialistes les deux segments prioritaires pour 2011 resteront les  reflex et les hybrides dont les prévisions de progression des ventes en volume (respectivement  + 6,4 % et +96 %) compensera l’érosion de leur prix moyen. Le maintien de la valeur ajoutée constitue le défi des réseaux de distribution avec un durcissement de la concurrence entre fabricants : l’effervescence médiatique provoquée par l’arrivée des hybrides Canon et Nikon devrait pousser nombre de curieux dans les magasins et introduire toujours plus d’innovations dans les prochains appareils…. Plus que jamais l’hyperspécialiste photo doit jouer la proximité pour performer cette année, mais également resserrer les liens avec sa clientèle en préparation des prochaines années qui promettent d’être moins bien orientées du côté des compacts… la croissance ne monte jamais jusqu’au ciel !


L’UPP part en guerre contre le « Libre de droits »

1 février 2011

De gauche à droite Olivier Brillanceau, Aline Manoukian, Jorge Alvarez et Maître Jean Vincent lors de l'annonce de la création de l'association "Contre le Libre de droits". © Jean Claude Meauxsoone.

Le fait

Au cours du congrès UPP*,  Jorge Alvarez (secrétaire général adjoint de l’UPP) a déclaré la guerre aux photos dites « Libres de Droits ». Le directeur général de la SAIF*, Olivier Brillanceau et l’avocat-conseil Maître Jean Vincent (spécialiste en propriété intellectuelle) ont tous deux estimés, que le temps était venu où les photographes devaient défendre leurs droits auprès des tribunaux en faisant valoir que la mention commerciale « Libres de droits »  était mensongère  au regard du droit, que d’autre part celle-ci portait atteinte aux intérêts collectifs d’une profession, et qu’enfin le prix dérisoire de cession de ces photos était en infraction avec l’esprit de l’article 1302 du code civil.

En créant prochainement l’association Contre le libre de droits , l’UPP entend déclencher des actions répressives mais insiste sur le volet pédagogique qui sera déployé vers les entreprises qui profitent aujourd’hui de l’effet d’aubaine au mépris de la propriété intellectuelle et artistique. « Il faut redéfinir des pratiques convenables autour de la filière » estime Olivier Brillanceau tandis que Jorge Alvarez plaide pour une nouvelle posture des professionnels : « Nous devons être pédagogues et guerriers au quotidien ».

Le décryptage

Vingt années après l’irruption des premiers CD de photos dites « Libres de droits » (par l’éditeur canadien Corel) et plus de dix années après le déploiement des plates-formes de vente, les photographes relèvent la tête en faisant valoir leurs intérêts face aux diffuseurs en ligne qui exploitent le modèle économique de la longue traîne. Un retard à l’allumage de deux décennies (!) qui aura permis l’ancrage de pratiques que l’UPP espèrent faire reculer avec l’aide des organisations professionnelles françaises et européennes qui seront associées au combat. Le chemin sera long et difficile face à des groupes de communication mondialisés dont le pouvoir économique ­est aujourd’hui immense et qui profitent pleinement de cette quasi-gratuité des photos en regard du prix des photographies dites en « droits gérés ». Pour plaider au mieux la cause des auteurs, l’UPP a deux défis à relever : 1/ éviter la posture corporatiste afin de ne pas être accusé d’entraver la fluidité de la culture et l’innovation sous prétexte de « sauver » les auteurs ; 2/ imaginer une solution en droits gérés aussi simple et accessible que les photos aujourd’hui vendues sous licence… En effet, si la quasi-gratuité a eu un effet majeur dans le succès des libres de droits, la facilité d’accès et d’achat immédiat sur Internet a constitué l’autre vraie rupture. Nous sommes dans une société de production de flux qui ne s’accommode pas de goulot d’étranglement administratifs… mais qui, dans le même temps a horreur du risque juridique. Nous sommes encore loin d’un « Hadopi de la photo » appliqué au BtoB, mais les membres de l’UPP se sentent  suffisamment offensifs pour créer un rapport de force en s’appuyant sur leur cohésion pour ce nouveau combat. Et ça, c’est la bonne nouvelle.

(*) UPP : Union des Photographes Professionnels présidé par Philippe Schlienger (www.upp-auteurs.fr). SAIF : Société des auteurs des arts visuels et de l’image  (www.saif.fr)

Les mots qui font (joliment) sourire

1 février 2011

Une étude Nikon sur les locutions européennes destinées à faire sourire les sujets photographiés place le mot "Oustiti" en tête du palmarès…

Le fait

Nikon Europe a conduit une étude très sérieuse sur les 26 mots utilisés par les photographes européens pour faire sourire leurs sujets. Cinq photos successives ont été prises pour chaque locution afin de déterminer leur influence sur le sourire d’un mannequin. Les photos ont ensuite été analysées par le portraitiste danois Peter Skjold Petersen qui s’est attaché à repérer la locution qui génère l’expression la plus radieuse et la plus naturelle. Le mot « Ousititi » arrive en tête du palmarès permettant aux Français de remporter la palme européenne du sourire. Peter Skjold Petersen témoigne : « En tant que portraitiste, je m’efforce de trouver des techniques pour obtenir de mes sujets un sourire large et détendu, qui égaye leurs traits et fait pétiller leurs yeux. Quand j’ai comparé les résultats des différentes nationalités, j’ai repéré au moins trois beaux exemples de ce sourire-là dans les photos prises avec « ouistiti ». Ce mot permet, entre autres, de placer la langue derrière les dents, ce qui aide à obtenir de plus belles photos ».

Le décryptage

Cette étude réalisée sous le contrôle du linguiste Tim Bowen nous donne non seulement une information pratique amusante mais nous force à examiner la pratique photographique sous l’angle des rituels et des usages. C’est en général le rôle des artistes de s’inscrire dans cette démarche, et on ne peut que féliciter une marque comme Nikon d’enrichir par ses contributions la culture photographique populaire. Héritier d’une culture industrielle encore très prégnante, la société japonaise démontre sa capacité à travailler finement son image en communiquant différemment (MyNClub, Nikon-School, Festival Film Nikon, campagne publicitaire « Je suis »*…). Cette dernière, créée par l’agence Berlinoise Jung Von Matt montre combien la connaissance intime de la place prise par la photographie aujourd’hui a permis à la marque Nikon de se différencier en créant la campagne de communication photo la plus pertinente de l’ère Facebook.

 

(*) La campagne Nikon « Je suis » a été élue par les distributeurs  français « meilleure campagne de l’année 2010 » aux « Images d’Or », prix placé sous l’égide du Medpi et du magazine Le Monde de l’image.