Comportements photographiques des Français en 2012

Supports d’affichage des photos pour la consultation à titre personnel : si l’immense majorité des publics — à toutes les étapes de leur vie — matérialise leurs images, il ne s’agit plus maintenant que d’une sélection des meilleures (cliquez sur l’image pour voir une sélection des graphes du baromètre).

Sur ce relevé du nombre moyen de photos prises au cours des six premiers mois de l’année (sur cinq années), seuls les bridges et les smartphones progressent. En volume de prise de vue, les téléphones enregistrent toujours quatre fois moins de photos que les reflex.

Le fait

Le baromètre API/Ipsos* a livré juste avant le salon de la photo un état des lieux des pratiques photographiques en France. On y découvre côté prise de vue que le taux de progression du taux d’équipement a essentiellement concerné les foyers de deux personnes ; que les pratiquants sont équipés à 77 % d’un smartphone (89 % sont possesseurs d’au moins un appareil photo); que le nombre de photos prises a légèrement baissé au cours des six premiers mois de 2012  (par rapport à la même période de 2011) sauf avec les smartphones (+ 7 %) et les bridges (+22 %) ; que les occasions d’usage sont favorables aux smartphones et aux reflex et en défaveur des compacts. Côté archivage des photos, les disques dur externes (+ box) et les sites communautaires ont la faveur des pratiquants de photographie (+ 11 % et + 21 % respectivement) bien que la confiance dans la longévité et la fiabilité des sites Internet de stockage reste faible (moins de 40 % des répondants). Par contre l’activité de mise en ligne des photos progresse encore de 3 points, touchant maintenant un photographe sur deux en France. En développement photo, le 10 x 15 reste le produit le plus utilisé (par 80% des répondants) mais la désaffection pour ce type de produit se poursuit (-5%) alors que l’engouement pour le livre photo se poursuit (24% des répondants disent faire appel à ce moyen de matérialisation en hausse de 5 points sur un an).

(*) Cette enquête annuelle commandée depuis 2002  par l’API (Association pour la Promotion de l’Image) et financée par l’ensemble des acteurs  du marché photo français est réalisée début juillet par Ipsos via Internet auprès de 1000 individus de 15 ans et plus, représentatifs de la société française. Elle permet de traduire dans le détails les phénomènes qui traversent la consommation grand public, afin de permettre aux acteurs d’ajuster leur stratégie.

Le décryptage

Dix ans après l’accession des appareils numériques au marché de masse, et treize années après l’introduction des premiers téléphones mobiles intégrant un dispositif de prise de vue, les usages se décloisonnent. L’hybridation qui caractérise  la conception des appareils photo actuels (et nous ne faisons pas référence aux appareils hybrides en particulier, mais à l’ensemble des dispositifs de prise de vue appartenant au monde photo) se retrouvent également dans les habitudes d’utilisation de ces mêmes équipements. Aucun clivage n’est véritablement apparent, si ce n’est celui de la qualité qui définit clairement la valeur d’usage des appareils photos. Et cette qualité tant réclamée est également celle qui permet aux reflex et aux bridges de bien se porter. Le rôle des smartphones dans cette transformation est immense, même si ceux-ci réalisent assez peu de photographies en regard de leur disponibilité immédiate  (toujours 4 fois moins que les appareils photo !). Force est de constater cette année que désormais ces terminaux trouvent leur place dans des situations de prise de vue plus classiques (photo souvenir familiale notamment). Le baromètre API/Ipsos confirme cette année le recul de l’impression personnelle et le succès des sites de services en ligne, notamment en matière d’album personnalisé (que les services marketing préfèrent désormais appeler « Livre photo »). Si les jeunes parents sont adeptes de ce mode de matérialisation des photos, les étudiants les adoptent également, signe d’un changement d’attitude vis-à-vis de l’impression. Reste que ces derniers sont massivement adeptes du partage de leurs photos sur les sites communcautaires, avec une  exposition sociale gérée avec expertise, et concernant donc qu’une petite quantité de photos.

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