Ma photo est un objet

17 août 2009

  

Lampe personnalisée issue du site picturespop.fr

Lampe personnalisée issue du site picturespop.fr

 

Tirer profits des vidéo et des séquences photos rapides grâce à l'édition de flipbooks ! A découvrir sur flipclips.com
Tirer profits des vidéos et des séquences photos grâce à l’édition de flipbooks ! A découvrir sur le site flipclips.com

 

 

Sur le site américain photojojo.com la créativité des amateurs est encouragée avec des centaines d'idées de réalisations photographiques distillées au fil des semaines.

Sur le site américain photojojo.com la créativité des amateurs est encouragée avec des centaines d'idées de réalisations photographiques distillées au fil des semaines.

Le fait

A côté des grands sites de services photo dont la liste des produits photos ne cessent de s’étendre, des sites de fabrication d’objets photographiques prospèrent sans faire de bruit sur le marché de la décoration. Ces entreprises, comme Téo Jasmin  ou Galliera Création ,  se développent en utilisant les mêmes imprimantes et encres pigmentaires que les photographes. Celles-ci impriment des tissus, éditent des tapis ou des cabas et réalisent des abats-jour en créant des collections d’objets autour de photographies soigneusement sélectionnées ou à partir de photos choisies par les consommateurs. De son côté le site américain www.photojojo.com opte pour une approche communautaire pour vendre ses objets personnalisés avec 260 000 membres stimulés par des propositions créatives chaque semaine. Il y a de la fraîcheur et du potentiel dans nombre d’idées photographiques décalées, à l’image de ce puzzle photographique réalisé en personnalisant un alphabet en bois acheté sur Amazon.com

Le décryptage

La transformation d’une image en objet génère depuis ses origines la principale valeur ajoutée du métier de photographe. Le numérique n’a fait que renforcer le phénomène en permettant — par l’impression jet d’encre ou par le transfert­— de personnaliser tous les supports imaginables : tissus, verre, marbre, bois…. Les photographes de culture traditionnelle, frappés par la concurrence de l’écran, furent les moins à l’aise pour passer à une photographie affranchie du papier, support dont la « noblesse » reste le leitmotiv marketing des fabricants de support jet d’encre. Ce sont finalement les stylistes, les graphistes, les décorateurs, et les architectes d’intérieurs, qui se sont emparés les premiers des technologies d’impression photo hors-papier pour imaginer de nouveaux usages et créer de nouveaux business que les photographes auraient pu légitimement investir. Les artistes eux-mêmes et le marché de l’Art ne s’aventurent pas (encore) sur ce terrain alors que le grand public s’entoure d’objets photos. Cherchez l’erreur.

 


L’ère du partage immédiat

17 août 2009

Le Nikon CoolPix S1000pj premier compact à vidéoprojecteur intégré.

Le Nikon CoolPix S1000pj premier compact à vidéoprojecteur intégré.

Les Samsung ST500,ST550 et ST1000 apportent les atouts de connectivité WiFi et Bluettooth avec ceux de la géolocalisation des photos.

Les Samsung ST500,ST550 et ST1000 apportent les atouts de la connectivité WiFi et Bluetooth avec ceux de la géolocalisation des photos.

Le fait

Nikon annonce un appareil photo compacts qui fera parler de lui à la rentrée. Le Nikon Coolpix S1000pj  intègre un module de vidéoprojection VGA permettant de diffuser vos photos sur écran à un auditoire de quelques personnes (module de projection de type 3M, SCT Optronics, ou Texas Instrument que nous avions eu l’occasion de présenter ici le 21 avril dernier). De leur côté les Samsung ST intègrent les mode WiFi et Bluetooth permettant d’envoyer vos photos vers Internet ou vos amis les plus proches (moyennant la présence d’un terminal adapté, box, ordinateur, hotspot, PSP, ou simple téléphone mobile…). Ces caractéristiques qui vont radicalement différencier ces appareils du reste de la production actuelle avec l’atout de la géocalisation pour les Samsung ST500/ST550 et ST1000) ont en commun un atout : contribuer à faciliter le partage des photos (sur place pour le vidéoprojecteur intégré et le Bluetooth) ou à distance via l’Internet pour le mode WiFi. Un enjeux capital pour les consommateurs.

Le décryptage

Le partage facile des photos dès la prise de vue devient le credo des fabricants d’appareils photo qui doivent faire face à la concurrence des acteurs de la téléphonie, mais surtout aux attentes des consommateurs. Kodak n’ignorant pas l’enjeu n’a d’ailleurs pas hésité à baptiser dès 2001 ses appareils grand public « EasyShare ». Rappelons qu’outre le besoin d’expression personnelle, les deux besoins qui nous poussent à (nous) photographier restent inchangés depuis l’arrivée du numérique : le besoin de conserver des traces de sa vie et celui de partager des émotions (et des informations) avec nos semblables. Si la fonction d’empreinte renvoie à un bénéfice futur (voire lointain), celui du partage de photos sur Internet est immédiat. Donc indispensable. L’ampleur du phénomène Twitter atteste ce fait. Nous sommes à des années lumière du partage de photos sur papier qui passent de mains en mains, même si ce mode « local » n’est pas à remettre en cause. L’appareil photo à vidéoprojecteur intégré parvient à condenser de façon inédite dans une même séquence l’expérience de la prise de vue, prolongée par celle du partage immédiat avec les « sujets» et  les« héros » de l’événement. Le moteur de l’expérience Polaroid revisité par Nikon ! De même, les compacts Samsung STapporteront  l’ubiquité à leurs utilisateurs via les sites communautaires ou de partage de photos. Entre partage local ou global, le consommateur aura le choix.


Photobox vend vos livres photo !

17 août 2009

Photobox donne la possibilité à ses clients de vendre leurs créations
Photobox donne la possibilité à ses clients de vendre leurs créations

Le fait

Désormais Ma Galerie Pro de Photobox permet à tous, comités d’entreprise, clubs sportifs, association caritatives ou culturelles, écoles, bureaux des élèves, amateurs passionnés ou professionnels, de créer des livres photo et de les mettre en vente grâce à une boutique en ligne autoadministrée. L’approche est ludique : après avoir sélectionné le type de livre et l’avoir créé, il suffit d’accepter de partager l’ouvrage dont vous êtes l’auteur (avec les réserves concernant les droits d’auteur et à l’image). Vous définissez ensuite le prix de vente et votre marge (dont 90 % HT vous seront reversés) et le tour est joué ! Le site positionne astucieusement ce service comme un  moyen pour les associations et les  écoles de gagner de l’argent (« Les parents en demandent et en redemandent… et c’est plus simple et plus rémunérateur que de vendre des brochettes de bonbons à la sortie de l’école ! »). L’atout du service est renforcé par des outils de e-mailing faciles à mettre en œuvre pour promouvoir la publication par e-mail, sur site ou blog…

Le décryptage

L’avènement de l’édition à la demande frappe à la porte du secteur photo, celui-ci étant finalement très en avance sur l’édition traditionnelle, mais n’en doutons pas, c’est l’ensemble du secteur de l’édition  qui sera à terme concerné par cette révolution. Certes, Photobox n’est pas seul à proposer le service, des concurrents existent, comme www.blurb.com, ou existeront bientôt sur ce service comme www.e-center.fr , mais au-moins celui-ci à l’intérêt de fonctionner en français dès maintenant. Pour le professionnel cette nouvelle possibilité d’édition peut être mise à profit pour se différencier des concurrents, favoriser une réputation et valoriser des archives sans immobilisation financière (les livres ne sont imprimés et expédiés qu’après avoir été payés par le client), ni administration (les reversements s’effectuent par virement bancaire ou par PayPal). Cette possibilité qui reste inconnue du grand public ne tardera pas à être découverte puis exploitée par des amateurs avisés qui imaginerons pouvoir toucher quelques subsides de leur travail. Reste que ce qui comptera sera d’abord le sujet et l’histoire racontés en images. Une compétence qui fait partie du savoir faire métier. Alors pourquoi ne pas s’y essayer ?