Le diasec® démocratisé

24 juin 2009

Page Poster XXL copie

Le fait

A l’occasion de la refonte de son site, http://www.posterXXL vient de restructurer une offre de service de tirage en mettant en avant la finition des tirages : apparaissent à cette occasion deux procédés de montage photo qui restaient jusqu’alors la chasse gardée des laboratoires professionnels. Il s’agit des montages sur panneau composite dibond® et sous plexiglass (procédé popularisée sous la marque diasec® par Filmolux). Cette initiative commerciale de la part d’un site présent dans quatre pays (Allemagne, France, Grande Bretagne, Hollande, Etats-Unis) marque une nouvelle étape dans la montée en gamme des services photo en ligne en proposant au grand public des prestations d’exception qui étaient encore hier réservées aux seuls professionnels et amateurs fortunés.

Le décryptage

On connaît l’intérêt du montage sous verre acrylique qui renforce le contraste des couleurs et donne une profondeur incroyable aux photos, en améliorant le rendu des basses lumières. Si le montage Diasec® exclusivement proposé par les ateliers Filmolux reste élevé (de 200 à 400 euros HT le m2)  tant il requiert des moyens techniques particuliers, le montage sur Plexiglass proposé par PosterXXL permet d’obtenir l’effet voulu à moindre coût. Cette montée en gamme est une réponse à la demande du public pour des objets photographiques équivalents à ceux qu’ils peuvent découvrir dans les galeries, mais également dans les halls d’hotels ou les magasins des grandes enseignes (Gap, H&M…). L’attrait des photographes plasticiens pour les œuvres grand format montées Diasec® n’est pas sans participer à ce mouvement. Personne n’irait nier aujourd’hui que cette formule (grand format + diasec®) a participé à l’envolée des prix en photo contemporaine sur le marché de l’art depuis dix ans. Si la finition a tant d’influence sur la valorisation d’une photographie, il serait temps en photographie sociale de prendre la mesure de son importance comme moyen de création de valeur et de différenciation.


« Plus que des photos, des histoires »

24 juin 2009

Des appareils photo qui racontent des histoires… une volonté d'effacement de la technique au profit de l'expérience des consommateurs

Des appareils photo pour raconter des histoires… une volonté d'effacement de la technique au profit de l'expérience des consommateurs

Le fait

Canon fait évoluer son identité visuelle dans la zone EMEA, ce qui permettra à la firme de dissocier les deux registres de sa signature, « Canon » d’une part et « You Can » d’autre part : ce projet vise à placer l’image comme valeur commune à toutes les activités de la firme. A cette occasion, Canon introduira dans sa communication, un nouveau territoire signé « Plus que des photos, des histoires » pour promouvoir ses appareils compacts et reflex.

Le décryptage

En positionnant la marque comme la plus performante pour raconter des histoires, Canon se réaffirme autour d’un héritage fort de 70 années d’aventure industrielle au service des photographes. Une célébration de la pratique photographique qui tombe pile au moment même où ses appareils reflex, les uns après les autres, accueillent un mode vidéo HD. N’y voyez pas là un hasard : désormais pour Canon, raconter des histoires se conjugue au singulier (photo instantanée) et au pluriel (photos multiples en rafale et images animées vidéo).

Afin d’éviter tout risque de confusion chez les consommateurs qui verraient dans les EOS 5D MarkII et 500D des super caméscopes, le site Canon prend bien soin de ne pas présenter de vidéos HD réalisées avec ses reflex. Il faut aller sur Youtube pour en avoir un superbe aperçu dans une réalisation signée Vincent Laforet utilisant les ressources du 5D MarkII. Reste de jolies histoires racontées en photos sur le site Canon (en cliquant ici) à raison d’un peu moins d’une photo par seconde en moyenne. Vous pourrez y voir une introduction aux POM (pour Petites Oeuvres Multimédia) évoquées ci-dessous… et vous aurez raison ! L’agilité de la marque face aux mouvements de consommation qu’elle induit ou subit est très élevée : la démonstration est faite…


Photo et multimédia

24 juin 2009

Les POM (Petites Oeuvres Multimedias) créées par le collectif Territoires de fiction : une incitation à inventer de nouveaux usages pour les photographies

Les POM (Petites Oeuvres Multimedias) créées par le collectif Territoires de fiction : une incitation à inventer de nouveaux usages pour les photographies

Le fait

Le jeudi 11 juin se déroulait à la Maison Européenne de la Photographie le dernier Atelier de la saison organisé par photographie.com sur le thème « Photo & vidéo ». Le sujet qui agite toute la profession depuis la multiplication des reflex hybrides dotés d’un mode HD, aura permis à Didier de Faïs (rédacteur en chef de photographie.com) et moi-même de présenter les nouveaux enjeux de cette mutation post-numérique face à un auditoire interrogatif sur les conditions de création de profits autour d’œuvres pluridisciplinaires destinées au Web.

Le décryptage

L’exploration des nouveaux modèles économiques de la photographie passe aujourd’hui par la production multimédia. Le canal de diffusion Internet s’accommode mal d’images fixes que les diaporamas traditionnels ne parviennent pas à mettre en valeur. Le mot d’ordre, animer les écrans afin de maintenir l’attention, créer des émotions, et avec elles de la valeur !

Cette tendance peut, à juste titre, être considérée comme une adaptation de la fonction production aux impératifs du canal de diffusion. C’est le cas et toute résistance serait inappropriée, le canal Internet s’imposant jour après jour comme un moyen plus adapté que le papier pour partager/diffuser largement un travail photographique (la crise de la presse en est le témoin), plus efficacement et avec moins de dommages écologiques collatéraux.

La nécessité de la narration — donc créer des histoires (cf l’article précédent !)— s’impose pour tenir en haleine les audiences, ce qui justifie l’intérêt porté lors de cette soirée aux photographes du collectif Territoire de fiction pour ce qu’ils baptisèrent « Petites œuvres Multimédia » (ou POM). Leurs expérimentations montrent désormais le chemin des possibles en matière de cross-média (création à partir de photos et de vidéos). A découvrir sur le site www.territoiresdefictions.com. Issu de ce laboratoire d’idées, le photographe Samuel Bolendorf (L’œil Public), est allé encore plus loin en créant « Voyage au bout du charbon »,  une POM interactive à découvrir sur le site www.lemonde.fr qui en propose régulièrement de nouvelles.

Et  vous qu’en pensez-vous ? La réalisation de POM dans le cadre d’une prestation de photographie sociale vous semble-t’elle opportune ? Si oui, quelles conditions le photographe doit-il souscrire pour réussir à ouvrir son marché au multimédia (organisation, préparation, formation, facturation…) ?


« Décryptages » : 12 000 visiteurs uniques

17 juin 2009

Statistiques des connexions à "Décryptages" au cours du dernier mois avec des pics à 250 consultations/jour.

Statistiques des connexions à "Décryptages" au cours du dernier mois avec des pics à 250 consultations/jour.

Le fait

Cette vingtième lettre des membres du GNPP enregistrera son 12 000 ème visiteurs soit une moyenne de 600 lecteurs par parution hebdomadaire. Le nombre de commentaires et contributions reste faible : 40 commentaires dont de nombreuses félicitations dont je remercie les auteurs. Cette audience indique donc que plus d’une centaine d’adhérents ne peuvent (ou ne souhaitent) se tenir informés des tendances qui transforment l’exercice de leur métier. Mais également que la grande majorité des membres du GNPP sont dans cette quête permanente de solutions innovantes pour développer leur business.

Le décryptage

Quoique référencé sur les moteurs de recherche, ce blog n’est finalement visité que par les membres du GNPP et quelques fournisseurs. L’absence de flux RSS et de  politique de liens n’a pas contribué  volontairement  à multiplier l’audience. Cette volonté de préserver le contenu de « Décryptages » aux membres du réseau n’a toutefois pas conduit à fermer son accès aux amateurs curieux, aux confrères en quête d’idées, ni aux acteurs du marché qui peuvent s’intéresser au contenu publié. Une manière de promouvoir la volonté d’innovation du groupement, de contribuer aux développements d’un monde professionnel plus fort en attirant vers le groupement de nouveaux membres.


Quelques rappels prospectifs

17 juin 2009

Il est des tendances lourdes qui détermineront le futur des entreprises de photographie. Nous les évoquons semaine après semaine à travers des faits qui traduisent pour la majorité d’entre eux, les évolutions du marché de la photo et plus généralement l’évolution des besoins des consommateurs. Après six mois de « Décryptages » un rappel de dix principales tendances déjà évoquées…

1 • La croissance du marché de la photo est lié aux bénéfices sociaux que les amateurs retirent de l’enregistrement des événements de leur vie (banals ou essentiels). En tant que principal canal de partage de la photo et de la vidéo l’Internet et les réseaux sociaux constituent les principaux levier de croissance de ces pratiques.

2 • Le monde comptait un milliard d’Internautes en décembre 2008 selon Comscore (dont 35 millions en France). Il devrait en compter 600 millions de plus d’ici 2012 selon IDC. L’Internet constitue donc – crise ou pas crise, ici et ailleurs – un moteur de croissance puissant.

3 • D’ici 2012, selon le cabinet d’études IDC, les 2/3 des utilisateurs d’Internet se connecteront depuis des appareils mobiles (téléphone, netbook, tablettes PC, PC portables…). Les contenus devront donc s’adapter à cette mobilité et aux terminaux de visualisation.

4 • Il se vend aujourd’hui en France et dans le monde six fois plus d’appareils photo avec mode vidéo que de caméscopes. Cette supériorité numérique imposera la vidéo HD sur tous les appareils photo de demain. Vos clients trouveront donc vite anormal que vous ne leur proposiez pas des séquences vidéo en plus des photos.

5 • youtube, leader du partage de vidéo sur Internet, reçoit chaque mois 13 millions de visiteurs uniques sur son site français (et 350 millions dans le monde !). En simplifiant le partage de contenu vidéo, l’Internet provoque une explosion des usages de l’image animée favorisée par les modes vidéo des appareils photo et des téléphones (alors que le marché des caméscopes reste plat).

6 • La création de valeur en photo reste conditionnée au changement d’état de l’information visuelle gérée par le photographe (passage d’un état matériel à un état numérique en prise de vue, et inversement pour l’impression et le tirage). Ce modèle gardera toute son efficacité dans les années à venir.

7 • Pour créer de la valeur, une photographie numérique doit être matérialisée (tirage, photo d’art, album imprimé…). Sous sa forme numérique, celle-ci participe à la réputation du photographe et à son action commerciale. Les deux formes, matérielle et immatérielle, doivent donc être gérées en parallèle.

8 • La maturité du marché mondial des compacts et des bridges impose aux fabricants de faire bouger les lignes : le format Micro 4/3 aura ce rôle sur le marché amateur grâce à une hybridation et une miniaturisation poussée. La connectivité devra vite prendre le relais afin de favoriser le partage facile. Cette évolution soutiendra le marché du remplacement.

9 • La maturité du marché de l’impression photo domestique a obligé les fabricants d’imprimantes à miser sur le multifonction (depuis 2006), puis sur les imprimantes grand format. Désormais sur le marché du tirage, ce sont les Drylabs et les bornes thermiques multi-format qui ont le vent en poupe pour un accès immédiat et très qualitatif aux « tirages traditionnels ».

10 • Les albums imprimés symbolisent le succès des services personnalisés. Les points de vente qui sauront scénographier une telle offre seront gagnants, comme le sont aujourd’hui les sites de services qui aujourd’hui monopolisent 95 % de la production.

A ces dix tendances propres au marché photographique, il faudrait ajouter les modifications d’attitudes qui perdureront dans le grand public après la crise (notamment la sensibilité au prix….).  Mais surtout, les préoccupations environnementales deviendront de plus en plus centrales, ce qui impose une révision rapide des comportements non responsables et la mise en place dans les entreprises (même les PME) de charte de développement durable.


La photo se saisit de la vidéo

11 juin 2009

 

 Panasonic Lumix GH1 : appareil photo ET caméscope ! L'ensemble de l'offre reflex se convertira vite au mode vidéo Full-HD

Panasonic Lumix GH1 : appareil photo ET caméscope ! L'ensemble de l'offre reflex se convertira vite au mode vidéo Full-HD

Le fait

Depuis l’arrivée des Nikon D90 et Canon EOS 5D  puis plus récemment des D5000 et EOS 500D, c’est l’effervescence autour du mode vidéo HD, tant du côté des professionnels que des fabricants. Les premiers se posent la question de savoir comment intégrer cette pratique dans leur activité ;  les seconds y voient un levier de croissance incontournable de l’année 2009. Principale raison de cet engouement : les consommateurs sont demandeur de cette fonction sur les reflex, étant habitués à en disposer sur les compacts depuis plusieurs années. Mieux, la présence d’un mode vidéo constitue un critère de choix majeur lors de l’achat d’un compact chez les moins de 30 ans (source baromètre API/Ipso 2007).

Le décryptage

Les nouveaux outils de prise de vue ont de tous temps contribuer à faire naître de nouvelle forme créatives en transformant profondément les pratiques. Du coup, le mode vidéo intégré à plus de 95 % sur les compacts et bridges deviendra en 2009 un mode standard sur les reflex. Cette évolution se justifie pleinement autour des atouts suivants : 

• technologiques d’abord :  les processeurs de traitement intégrés sur les reflex ont une puissance suffisante pour traiter en temps réel une image vidéo full-HD 1080 à 30 images/seconde. Qui peut le plus peut le moins…

• Marketing ensuite : le mode vidéo HD correspond clairement à une demande des consommateurs et notamment des jeunes.

• Concurrentiels également : en permettant  aux fabricants de reflex conventionnels de faire face à la montée du format Micro 4/3 dont la vocation hybride photo/vidéo est confirmée par l’arrivée du Panasonic GH1 et très prochainement des Samsung et autres Olympus…

• Professionnels enfin : par la transformation des modes de diffusion des images où l’imprimé laisse la place à l’Internet (fixe et mobile). L’image fixe ne peut se suffire à elle-même pour les principaux flux d’informations obligeant les photographes à avoir recours au cross-média (photo+ vidéo+multimédia) pour susciter l’émotion sur des écrans qui seront de petite taille (Internet Mobile). La production de POM (petites œuvres multimedia) et de séquences vidéo au sein d’une production photo semble donc inéluctable…


L’observatoire des professions de l’image 2009 est paru

11 juin 2009

OPI2009 vignette copie

Comme chaque année depuis onze ans, l’Observatoire des professions de l’image (étude documentaire rédigée par votre serviteur ) est mis gratuitement à la disposition de tous les professionnels sur le site http://www.sipec.org. Ce document PdF de 20 pages qu’il suffit de télécharger en cliquant ici — puis sélectionnez « Les chiffres de la photographie et de l’image année 2008 »—, délivre les chiffres officiels du marché transmis par les organisations professionnelles, complétés par des données des panélistes et des cabinets d’études internationaux. Les commentaires décryptent les phénomènes de consommation et les tendances 2008 pour mieux anticiper celles à venir. Cette année, le titre choisit « La grande conversation »  traduit l’importance des usages photo dans la création et le développement des liens sociaux sur les sites communautaires et de partage. On y découvre comment la valeur d’usage des appareils photo explique le maintien du dynamisme du marché des appareils photo en 2008 et le faible impact négatif de la crise sur les ventes au premier trimestre 2009.


Indexation automatique

11 juin 2009

 

Grâce à "Visages", iPhoto09 indexe les images par reconnaissance faciale. Et crée une passerelle vers FaceBook et FlickR !

Grâce à "Visages", iPhoto09 indexe les images par reconnaissance faciale.

Le fait

Apple vient de lancer sa nouvelle version de iPhoto09, dans laquelle grâce à la fonction « Visages » la reconnaissance faciale s’effectue à la volée après avoir saisi une première fois l’identité des personnages présents sur les photos. Le logiciel agit toujours sous contrôle de l’utilisateur qui doit valider les choix de reconnaissance faciale afin d’éviter des confusions entre des personnages ressemblants.

Le décryptage

L’indexation des photos reste un enjeu capital pour la préservation des photos familiales (qui se perdent sur les disques durs…). Mais plus encore pour la valorisation de celles-ci par les réseaux de service. Créer un album de vacances en « appelant » toutes les photos « d’untel » constitue un atout déterminant pour passer à la phase de commande (dans le cas d’un album imprimé). Pour la photographie événementielle (notamment pour le mariage) l’indexation peut être réalisée en mode collaboratif en utilisant l’énergie des amis et des membres de la famille (qui ne se feront pas prier !). Les sites de partage de photo (comme Picasa) autorisent déjà l’introduction de tags sur les personnages, mais il faudra vite que les sites professionnels de visualisation des photographies de mariage (ou événementielles) puissent accéder à cette fonction. En créant une réplique numérique parfaitement indexée, l’album de mariage abandonnerait alors son rôle traditionnel de sanctuaire d’une journée d’exception, pour devenir un outil de relation sociale. C’est ce que fait d’ailleurs iPhoto09 en créant une passerelle automatique vers les réseaux FaceBook et FlickR … Trop fort !


Fnac.com améliore son modèle économique

3 juin 2009

 

MarketPlace est en phase de recrutement de professionnels de la vente. Mais à partir de septembre, les amateurs pourront vendre des biens culturels d'occasion sur fnac.com

La MarketPlace de Fnac.com est en phase de recrutement de professionnels. Mais à partir de septembre, les amateurs pourront vendre des biens culturels d'occasion.

 

Le fait

Dix ans après sa création, le site Fnac.com commercialisera dans sa « Market Place » des produits culturels éditoriaux d’occasion (livres, DVD ou jeux vidéo). Pour lancer le projet, 150 professionnels ont été appelés à utiliser ce portail pour proposer des produits culturels neufs ou d’occasion aux visiteurs du site. A partir de septembre prochain tous les internautes pourront vendre également leurs propres produits au prix de leur choix (comme sur e-bay). Pour Xavier Flamand, directeur général de Fnac.com, interviewé par la rédaction de ITR News.com, l’objectif est « de réaliser 15% des ventes de fnac.com d’ici 18 mois avec un référencement de plus de 500 vendeurs professionnels, 5 millions d’offres et 20 nouvelles catégories de produits ».

Le décryptage

En choisissant de chapoter les échanges commerciaux entre internautes, la « place de marché » de fnac.com entend  devenir le lieu d’échange incontournable des internautes à la recherche de produits culturels (l’entreprise Fnac devenant un tiers de confiance pour sécuriser les transactions). Ce portail devient l’outil de conquête du groupe PPR sur le marché de l’occasion (estimé sur Internet en France à plus de 3 milliards d’euros) au moment où la question du pouvoir d’achat se pose dans tous les pays où opère l’enseigne française. En innovant Fnac s’ouvre une nouvelle source de revenus (en prenant 8 à 12 % de commission selon la valeur des produits) mais surtout fnac.com pénètre dans la sphère si vertueuse de la longue traîne. Le site triplera le nombre de ses références ce qui se traduira par une très forte augmentation de son audience ce qui à terme l’aidera à optimiser son modèle économique. La marge générée — quasi équivalente à la commission !— donnera au site des revenus supplémentaires que ne pourront espérer dégager les sites de e–commerce de produits neufs. Une nouvelle étape dans la stratégie multicanal de l’enseigne exploite naturellement les habitudes des internautes français dont 1/3 achetait déjà en 2007 des produits d’occasion sur Internet (source BVA). Les produits high-tech ne sont pas encore éligibles sur la Market Place de Fnac.com… mais pour combien de temps ?


Le moyen format à l’honneur

3 juin 2009

 

 

L'arrivée de Leica sur le marché du moyen format sera l'événement de ce 4ème Forum du moyen format. Cliquez sur l'image puis sur le lien pour télécharger une invitation.

L'arrivée de Leica sur ce marché sera l'événement de ce 4ème Forum du moyen format (cliquez sur l'image puis sur le lien pour télécharger une invitation).

 

 

Le fait

Les 8 et 9 juin 2009, le  4ème Forum du Moyen Format* organisé tous les deux ans dans les Jardins Albert-Kahn (à Boulogne-Billancourt) célébrera ces équipements de prise de vue avec la participation des principaux acteurs français du secteur**. L’occasion de rappeler que ce marché résiste plutôt bien à la crise : en léger recul par rapport à 2007 (-3 %), il s’est vendu quelque 334 appareils moyen format avec dos numérique en France en 2008, auxquels il faut ajouter 610 objectifs (source Sipec). On évalue ce marché à plus de cinq millions d’euros HT.

L’événement cette année concernera l’entrée de Leica dans le club très fermé des constructeurs de moyen format avec son S2 (capteur 30 x 45 mm / 37,5 millions de pixels), un appareil qui a créé la surprise à la dernière photokina en octobre 2008.

(*) Forum du Moyen-format / Musée Albert-Kahn – 14, rue du Port – 92100 Boulogne-Billancourt/ Lundi 8 et mardi 9 juin 2009 de 10H30 à 18H30.
(**) Adobe, Alpa, Arca Swiss, Dupon, Epson, Hasselblad, Leaf,  Leica, Mamiya, PhaseOne, RVZ.

Décryptage (avec Jean-François Forchantre)

Depuis la fin de la mutation numérique le marché des appareils moyen format est devenu à 95 % professionnel, le prix moyen des kits boîtier + dos oscillant entre 10 et 20 000 euros. Seule une petite frange de riches amateurs privilégiés accèdent donc à ce graal de la qualité extrême… Pour Jean-François Forchantre (Piktus/Mamiya), initiateur en France du Collectif du Moyen-format et organisateur de ce 4ème Forum, la question de l’ultra-qualité — et des dizaines de millions de pixels qui vont avec —, n’est pas la question centrale :  « Le photographe qui photographie en 24 x 36 et au moyen-format ne prend pas les mêmes photos et les sujets ne se comportent pas de la même façon face à leur objectif, ce qui donne sa spécificité à l’outil». Pour lui la surqualité se justifie (pourquoi autant de pixels ?) à condition de s’inscrire dans les nouveaux usages : « chez Renault par exemple, on photographie une voiture de 3/4 à 60 Mpixels puis les détails de la carrosserie sont extraits pour les illustrations des catalogues. C’est alors sur l’économie de production que la qualité est valorisée ». C’est donc au moment où les reflex numériques « full-frame » repoussent les normes de qualité connues jusqu’alors, que les appareils moyen format entendent porter la qualité professionnelle au-delà du connu. Une fuite en avant que défend Jean-François Forchantre « L’irrationnel est une donnée rationnelle de l’esprit humain » plaide-t-il. Reste aux professionnels de la prise de vue à valoriser cette « irrationalité » de l’hyperqualité photographique en la mettant en scène et en l’exploitant de façon « bluffante » pour leurs clients.