Appareils photo connectés

22 septembre 2009


La carte Eye-Fi commercialisée par photoservice.com transforme tout appareil photo (à lecteur SD) en terminal connecté.

La carte Eye-Fi commercialisée par photoservice.com transforme tout appareil photo (à lecteur SD) en terminal connecté.

Le fait

Photoservice.com commercialise depuis septembre une carte WiFi Eye-Fi au format SDHC au prix de 69 euros TTC. Introduite aux Etats-Unis depuis déjà deux ans, cette carte mémoire flash de 2 Go permet de connecter tout appareil photo à un point d’accès WiFi, qu’il s’agisse de HotSpot, de PC ou de Box. Dans un premier temps, seul ce modèle 2 Go sera commercialisé en Europe par photoservice.com, la gamme américaine Eye-Fi comportant cinq modèles dont une carte 4 Go à vocation professionnelle acceptant les images au format RAW et deux cartes dédiées à la vidéo. En fonction des options choisies par l’utilisateur les photos peuvent être transférées au fur et à mesure ou à heure fixe, en local et/ou sur site distant (sur tout site de partage, quel qu’il soit). Cette solution de téléchargement automatique en temps masqué constitue un atout essentiel pour les services en ligne estime Jérome Darsouze, directeur marketing de photoservice.com. qui se réjouit de ne plus avoir besoin d’ordinateur pour mettre ses photos à l’abri… « l’appareil se vide dans la box et celles-ci sont déversées sur le compte photoservice.com ».

Le décryptage

La connexion sans fil des appareils photo constituera une rupture majeure pour l’univers des services photo ouvrant des opportunités considérables de nouveaux marchés. Les sites de services en ligne sont les plus intéressés par cette évolution, l’«upload » des photographies constituant encore un sérieux frein aux usages. Avec la suppression de cette étape — désormais réalisée en temps masqué (il est possible de programmer l’opération la nuit par exemple)—, le service photo « va enfin permettre l’achat d’impulsion » estime Jérome Darsouze. En effet, aucune attente, ni manipulation n’étant plus nécessaire avant d’accéder aux photos en ligne, le consommateur peut immédiatement passer à l’étape ludique de personnalisation du livre photo ou de l’objet qu’il souhaite créer. La levée de ce frein pourrait même renforcer la féminisation des sites de services, les femmes se montrant particulièrement heureuses de ne pas avoir à gérer l’étape fastidieuse de téléchargement. Evidemment la diffusion de ces cartes Wi-Fi se traduira par l’émergence de nouveaux services associés (géolocalisation automatique des photos, sauvegarde, etc.) tout en favorisant le dynamisme des réseaux communautaires et de partage d’images. Pour les marques d’appareils, un nouveau défi se profile : mettre à profit l’entrée des appareils de prise de vue dans un archipel numérique global.


Des boutiques « personnelles » chez Mypix.com

22 septembre 2009

Tout consommateur peut désormais se lancer dans la vente de services photo en ligne grâce au concept de boutique par mypix.com

Tout consommateur peut désormais se lancer dans la vente de services photo en ligne grâce au concept de boutique en ligne par mypix.com

Le fait

Fotovista (groupe DSG International) a choisi la date du 15 septembre pour présenter son concept « Les boutiques par myPIX.com ». Leader européen du e-commerce sur le marché High Tech avec pixmania.com (présent dans 26 pays avec 2 000 collaborateurs), les frères Rosenblum entendent mettre au service de tous le savoir faire et les infrastructures du groupe de e-commerce afin de développer mypix.com, site de services personnalisés comptant également parmi les leaders du service photo en ligne en France. L’ambition de Steeve Rosenblum n’est autre que de doubler le chiffre d’affaires de Mypix.com sur deux ans !

Pour créer sa boutique, il suffit à tout internaute de se connecter sur le site myshop.mypix.com, de s’enregistrer et de sélectionner les produits qu’il souhaite référencer parmi un catalogue de 400 références (un millier dès la fin de cette année). Un écran d’administration permet de fixer le niveau de marge souhaité, et d’organiser l’offre de la boutique au jour le jour. La personnalisation des produits avec des photos ou des logos s’effectue simplement par glisser-déposer. Mypix.com gère le back-office intégralement (sécurisation du paiement, SAV, échange, etc.) en reversant sur le compte bancaire du responsable du site la marge générée. Une régulation est assurée afin d’éviter tout dérapage en conformité avec la législation du droit d’auteur et la protection de  l’image des personnes.

Le décryptage

Après la vague de UGC (User generated content = contenu généré par les utilisateurs), voici venir celle des UGS (User generated store = boutiques créées par les utilisateurs). Chaque consommateur devient dès lors agent commercial pour son propre compte et celui de son fournisseur en ligne (Mypix.com dans ce cas). Un levier de croissance puissant puisque tout évènement ponctuel peut être l’occasion pour chacun de créer gratuitement une boutique pour s’autofinancer en diffusant des produits personnalisés. Les clubs et les associations sont les premiers visés compte tenu du potentiel de ventes et des besoins de financement (clubs sportifs, comités des fêtes, comités d’entreprise, amicales, institutions scolaires, etc.). La cible est d’ailleurs proche de celle des boutiques photobox que nous vous présentions mi-août sous le titre « Photobox vend vos album. ». Montrés en exemple par Daniel Musman (directeur de Mypix.com) lors de la présentation à la presse, la boutique de la Fédération des Porsche Clubs ou encore la boutique de Chasseurs d’images (tout juste créée quelques heures auparavant par Guy-Michel Cogné et son équipe), permettent d’imaginer les bénéfices que les entrepreneurs peuvent tirer de tels sites dès lors qu’une audience est à leur portée. D’autant que le back-office étant intégralement géré par mypix.com, aucun bénévole ne sera sollicité pour la bonne marche du service. Rien n’indique que des consommateurs ne franchiront pas le pas… de mettre en vente des productions photographiques à l’occasion d’événements qu’ils organiseront… imaginez que des mariés (pour financer la cérémonie) créent leur propre boutique mypix.com à l’occasion de leur mariage !!!


Baromètre API/Ipsos 2009

22 septembre 2009

Logo API Cyan copie

Le fait

Pour la 8ème année consécutive le baromètre API/Ipsos délivre les principales tendances concernant les comportements photographiques des Français. Essentiellement financé cette année par les fabricants (les photographes et circuits de distribution ayant investis massivement pour la défense de leurs intérêts sur le dossier «photo d’identité biométrique »), le baromètre est centré depuis 2008 sur les usages individuels, après six années d’analyse par foyer.

Le décryptage

L’édition 2009 du baromètre Ipsos/API apporte la preuve que le dynamisme du marché photo — en pleine période de récession économique — s’appuie sur les bénéfices d’usage des équipements de prise de vue auxquels les Français font appel pour se représenter, raconter leur vie et partager leurs émotions. Les analystes d’Ipsos relèvent les principales tendances suivantes :

• Prix et qualité restent les deux piliers du choix d’un équipement.

• Le conseil des vendeurs devient aussi important que celui des proches.

• Le reflex se banalise et voit sa position se renforcer sur les usages traditionnellement associés au compact.

• En nombre de photos prises, téléphones portables et compacts sont en léger recul, reflex et bridges progressent.

• La quantité de photos conservées reste stable.

• Le stockage en ligne reste une pratique d’une minorité, et la confiance en ce type de stockage tend à baisser.

• La consultation des sites de partage se répand, les sites communautaires deviennent les lieux de partage privilégiés par les jeunes.

• Le taux de possession de cadres numériques a doublé en un an, il concerne toutes les tranches d’âges.

• L’impression personnelle perd du terrain face au développement professionnel en ligne et en magasin (dont l’image s’améliore).

• Les bornes sont plus utilisées, les photographes de quartier regagnent du crédit (y compris chez les jeunes).

• Le prix et surtout le manque de connaissance sur l’album imprimé pénalise ce marché.

L’essentiel des diapositives du baromètre 2009 sera bientôt consultable sur le site www.sipec.org (onglet « Statistiques »).


Puissance des medias sociaux

7 septembre 2009

Alors qu'il aura fallu quatre ans à Internet pour atteindre 50 millions d'utilisateurs, Facebook en moins de neuf mois aura enregistré plus de 100 millions de membres.

Alors qu'il aura fallu quatre ans à Internet pour atteindre 50 millions d'utilisateurs, Facebook en moins de neuf mois aura enregistré plus de 100 millions de membres.

La rapidité avec laquelle l’Internet fait progresser les pratiques humaines rappelle la révolution introduite par l’arrivée de l’électricité à la fin du XIXème siècle. Quelques chiffres cités par le site socialnomics.net dans une présentation intitulée « Les media sociaux ne sont pas une mode » confirme cette évidence. Voici quelques données mondiales glanées au fil des diapositives (en anglais), afin de prendre  conscience de l’importance des réseaux sociaux pour la réputation des marques et des réseaux de distribution.

Temps nécessaire pour atteindre 50 millions d’utilisateurs :

– Radio : 38 ans

– TV 13 ans

– Internet : 4 ans

– Ipod : 3 ans

– Facebook : plus de 100 millions en moins de 9 mois

– Application iPhone : 1 milliards de téléchargements en 9 mois !

34 % des recherches sur les grandes marques parvient à un contenu généré par les utilisateurs/consommateurs.

1/3 des bloggers postent des opinions sur les marques et les produits.

78 % des consommateurs suivent les recommandations de leurs pairs, 14 % celles de la publicité.

La présentation est à découvrir en cliquant ici.


De la conversation à la conservation

7 septembre 2009

La signature du site Forever "Vos souvenirs ont de l'avenir", pourrait être celle d'un réseau de photographes de proximité. Les photographes sauront-ils saisir le marché de la préservation numérique ?

La signature du site Forever "Vos souvenirs ont de l'avenir", pourrait être celle d'un réseau de photographes de proximité. Ceux-ci sauront-ils saisir le marché de la préservation numérique ?

Le fait

Videoforever (3,7 millions d’euros, 53 salariés en 2008), spécialiste depuis 2005 des services de transferts de films S8 et de K7 vidéo sur DVD vient de se rebaptiser Forever. Un changement de nom qui  traduit l’ouverture de l’entreprise à un modèle économique plus ouvert, allant du transfert de photos (notamment via des coffrets diapositives disponibles en grande distribution), à la sauvegarde et la préservation de données des particuliers, des entreprises et des collectivités.

Le décryptage

Alors que le marché de la sauvegarde numérique grand public n’est ni structuré, ni mature et que les consommateurs ne prennent pas la mesure des risques qui pèsent sur la pérennité de leur patrimoine numérique, les entreprises et institutionnels constituent un marché sur lequel les sociétés de services comme Forever peuvent enregistrer un fort développement. Dépositaires de la mémoire visuelle des familles, les photographes gardent une forte légitimité historique sur ce marché de la préservation (qu’ils ont négligé puisque le support argentique était réputé stable). La rupture numérique qui aura permis de décupler les capacités d’échanges — transformant la photographie en vecteur de conversation via Internet—, devrait conduire à la création d’un futur marché de la conservation. Signe des temps, après avoir utilisé le slogan « Imaging is more » pour promouvoir la manifestation, les  organisateurs de la photokina 2010 ont baptisé leur prochain colloque « Memories are more » (21-22 octobre 2009 à Cologne).


L’iphone au top sur flickr

7 septembre 2009
Popularitesurflickr copie

Sur le site de partage Flickr, la popularité du iphone se hisse au niveau des meilleurs appareils photo, en dépit de la qualité réduite de son dispositif de capture (Canon Rebel XTi = EOS 400D ; Canon Rebel XSi = EOS 450D).

Le fait

Le site Flickr analyse et publie en temps réel les statistiques de popularité des appareils utilisés par les membres de sa communauté (en pourcentage des membres inscrits). A la surprise générale, mi-août dernier, c’est l’iphone d’Apple qui est arrivé n°1 du hit-parade soufflant la première place au Canon 400 D. Si ces données ne rendent pas compte de l’activité photographique réelle du modèle vedette d’Apple (nombre de photos réellement téléchargées sur le site), ni ne remet en cause le leadership de Canon chez les adeptes du site de partage, c’est la toute première fois qu’un mobile se place à un tel niveau de popularité dans un environnement photographique.

Le décryptage

Si les performances des mobiles n’égratignent pas celles des appareils photo sur le plan de la qualité, d’autres critères doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’apprécier la concurrence « naturelle »  entre les deux types de dispositifs de prise de vue. La différence d’échelle entre les marchés d’abord (quatre à six fois plus de cameraphones que d’appareils photo vendus par an selon les pays) ; en second lieu la praticité (mieux vaut avoir une photo souvenir avec son mobile que pas de photo du tout avec un appareil de qualité… laissé chez soi !) ; et enfin la capacité de partage facile (l’application flickr Sendr pour iphone permet de rendre l’opération immédiate…). Ce phénomène nous apprends que la qualité ne peut être l’unique refuge des fabricants (et des réseaux de spécialistes) lorsque celle-ci ne se conjugue pas à la praticité. D’autant que l’iphone se comporte à la fois comme un terminal d’acquisition et de visualisation. Dans ces conditions l’intégration des appareils photo dans l’écosystème Internet pourrait vite devenir un facteur essentiel pour la croissance du marché des appareils…